Episode 1.04 : Un entraîneur ?
-Allez mon vieux ! Debout !!
Guillermo mit sa tête sous son
oreiller en signe de désaccord.
-Allez quoi ! Même si on
a pas cours aujourd’hui, on peut en profiter !
Juan Carlos ne savait plus quoi
faire pour le réveiller. Il fallait tout de même préciser qu’ils s’étaient
couchés à trois heures du matin pour avoir parlé de tennis ! Mais
l’espagnol était toujours très matinal.
-Heu…on va bouffer ?
-…
-Tu veux que j’emmène des
filles ?ria Juan.
-…
-Attends ! Laisse moi
deviner ? Tu veux encore dormir ?
-Ouiii, laissa échapper
l’Argentin.
-Tennis ?
-De quoi ? s’exclama
Guillermo.
-Franchement, il n’y a que ça !ria
Juan Carlos.
//Générique\\
Jessica s’entraînait au mur.
Il n’était que neuf heures et elle n’avait encore aucune partenaire. Elle
envoya la balle plus fort que d’habitude et ne put la reprendre.
-Pfuuu !!souffla-t-elle.
Elle traîna des pieds pour
aller la chercher, elle avait roulé jusqu’au bord de l’autre terrain. Quand
elle se pencha pour la prendre une main fut plus rapide qu’elle.
-Tiens.
Elle prit la balle dans la main
inconnue et regarda celui qui faisait une tête de plus qu’elle :
Guillermo Coria.
-Merci. C’est fou, non ?
On se retrouve toujours !
Guillermo lui sourit et elle se
sentit fondre.Il était trop craquant !! Elle se raisonna pour ne pas lui
sauter au cou. D’ailleurs, quelqu’un d’autre se trouvait derrière
l’Argentin.
-Salut Jess !
-Juan ! Vous allez faire
une partie ?
-Heu, oui, en fait on va faire
juste quelques échanges, on attend quelqu’un, précisa-t-il.
Jessica pensa tout de suite à
des filles, des petites copines et fut surprise de ressentir de la jalousie.
Les deux garçons déposèrent
leurs sacs de tennis et enlevèrent leur survêtement. T-shirt et short, c’était
les vêtements qu’il fallait quand il faisait chaud, comme ce matin-là. Ils
s’échauffèrent un peu les mains pour ne pas avoir de claquage et prirent
leurs raquettes.
Ils commencèrent leurs échanges
et Jessica ne joua plus, les regardant. « De vrais pros »pensa-t-elle.
C’est vrai que leurs mouvements étaient si fluides, si contrôlés et dosés
qu’il semblait qu’ils recevaient des entraînements de professionnels.
Pourtant, ils étaient dans un lycée pourri de la côte d’azur où la vie
n’était pas aussi ensoleillée et bleue que les gens le prétendait.
Quelques instants plus tard,
quelques lycéens et lycéénes vinrent pour s’entraîner mais, tout comme
Jessica, restèrent observer les deux joueurs. Chacun faisant courir l’autre,
alternativement, Guillermo faisait un léger amorti et Juan était obligé de
sprinter pour récupérer la balle et, la minute d’après, l’espagnol
prenait à contre pied l’argentin, le forçant à courir comme un fou à
l’autre bout du terrain.
Jessica entendit alors des
commentaires provenant surtout des filles : « En fait, le
nouveau est très mignon, je n’avais même pas vu, et si j’allais lui
demander de sortir avec moi ?Vous en pensez quoi ??Ok, moi
j’essairai avec Juan Carlos, il est si beauuuuu ! Il a trop la
classe !»
« Elles m’agacent »,
pensa Jessica.
D’ailleurs, les filles
interpellèrent les garçons qui arrêtèrent de jouer et se rapprochèrent. Ils
ne purent pas faire la conversation car Juan Carlos attrapa Guillermo par un
bras et, tout excité, il commença à dire : « Heu, on est
pressés ! La prochaine fois ! »Puis, à Guillermo : «
Il est là !! » Ils rangèrent en vitesse leurs affaires et se précipitèrent
hors du terrain, laissant des adolescent interloqués.
//…\\
André Agassi était un homme
d’une trentaine d’années, assez grand, le crâne rasé. Sa vie n’avait
pas été facile. Il aurait pu devenir un grand joueur international. Le tennis
avait toujours été sa passion. Mais, manque de chance, alors qu’il se
promenait à pied, il ne vit pas une moto qui s’élançait dans l’allée
qu’il traversait. Le crash. Il avait quand même eu de la chance dans son
malheur. Il aurait pu mourir. Peut-être que cela aurait été mieux ?se
demandait-il parfois, peu après l’accident. Le conducteur avait freiné
brusquement et fait un dérapage. Résultat,
André s’était retrouvé allongé, l’engin sur lui. Son genou avait craqué
et il en garderait des séquelles toute sa vie, les médecins étaient formels.
Il avait sombré dans la mélancolie et dans un monde de drogue, alcool et
autres. Il avait même été proche du suicide à une époque. Mais c’était révolu.
D’accord, il ne pourrait plus jamais jouer un match officiel, de haut niveau,
mais il pouvait encore entraîner des jeunes à réaliser son rêve.
Quelques jours auparavant, il
était tombé sur Juan Carlos Ferrero. C’était un garçon tout bonnement génial.
Il avait une puissance étonnante dans les bras et pouvait ainsi donner un effet
très efficace à la balle. Ses coups, aux préparations gracieuses mais longues
convenaient surtout à la terre battue. Pas en terrain dur et encore moins
gazon, à part s’il changeait totalement son style. Ce garçon était prêt à
gagner Rolland Garros. Il fallait juste un bon entraînement, et lui, il s’y
connaissait.
Alors qu’il ne le coachait
que depuis deux ou trois jours, Juan Carlos lui avait proposé d’entraîner un
autre garçon, un Argentin dont Juan ne tarissait pas d’éloges.
L’homme vit les deux lycééns
accourirent vers lui. Il les compara l’espagnool dépassait l’autre de 10
bons centimètres, ça l’avantageait pour les services.
-Salut André !
-Salut Juan, ça va ?
-Ouais ! Tranquille comme
on dit ! répondit-il en accentuant sur la première syllabe, ah oui !
Je te présente Guillermo Coria, le joueur dont je t’ai parlé.
-Bonjour, salua Guillermo en
serrant la main que lui tendait l’Américain.
-Ainsi c’est toi, Guillermo
Coria. Tu es bon en service ?
Guillermo fit la grimace.
-Hum…pas vraiment, c’est
mon point faible, avoua-t-il
-Je l’aurai parié ! et,
selon toi, quels sont tes points forts ?
-Je trouve que mon coup droit
est puissant, et puis je suis assez rapide.
-C’est ce qu’on va voir !
Venez, allons-y !
Guillermo haussa un sourcil et
regarda Juan Carlos, ce dernier lui fit un clin d’œil et lui tira la langue,
malicieusement.
-Tu verras bien !chuchota-il.
//…\\
Kristin, après sa série de smashs, rangea les ballons de volley et rejoignit les vestiaires pour se changer. Elle fut bousculée par une fille mais se contenta de souffler. C’était Lene Marlene, quelqu’un de vraiment bizarre. Elle avait pas mal de problèmes et mieux valait ne pas s’y frotter. Des rumeurs couraient disant qu’elle adorait secrètement Juan Carlos Ferrero.
« Pas étonnant !
pensa Kristin, il a tout pour plaire ! » Elle rougissa à sa
remarque, même si elle n’était que pensée.
Elle ne perdit plus
de temps et se dépêcha de se changer. Elle ne raterait pour rien au monde le
cours de Jonathan Chris-Meyers !
//…\\
Guillermo haleta. L’entraînement
de cet Américain n’était pas de tout repos ! Voilà trois heures
qu’ils ne s’arrêtaient pas de jouer. André siffla et leur fit signe. Les
deux adolescents le rejoignirent, en sueurs.
-C’est très bien ! les
félicita-t-il. Je suis fier de vous, vous avez vraiment un excellent niveau,
j’ai rarement vu ça !
Il leurs tendit deux serviettes
pour qu’ils essuient leurs visages.
-Je ne pensais pas que c’était
comme ça un entraînement avec vous ! s’exclama Guillermo.
-Et tu n’as encore rien vu…
Devant l’air ahuri des deux
lycéens, ils ria :
-Je plaisantai voyons ! Je
suis même étonné que vous ayez résisté !
-Et le prochain tournoi a lieu
quand déjà ? demanda Juan Carlos.
-Dans trois semaines, tu te
sens de taille ?demanda André.
-Et comment !
-Ce serait cool une finale
entre toi et moi, déclara rêveusement
Guillermo.
-C’est clair, mais pas de
cadeaux…
-Tu m’étonnes ! Promis ?
-Promis !
Ils se serrèrent la main,
comme pour sceller ce « pacte ».
//…\\
Jessica regardait furtivement
vers la porte d’entrée, par petits coups d’œil nerveux. Juan Carlos et
Guillermo n’étaient toujours pas arrivés et le cours d’espagnol commençait !
En plus, la prof n’était vraiment pas commode…
« Ah ! Les voilà ! »souffla-t-elle.
En effet, les deux tennisman
frappèrent à la porte ouverte et entrèrent.
-Je peux savoir pourquoi vous
êtes en retard messieurs ? les interpella Mme.Brown.
-Et bien, nous nous entraînions
au tennis et puis…nous n’avons pas vu le temps passé…
-Je ne veux pas de ce genre
d’excuse !De-hors !
Les garçons se renfrognèrent
mais ne dirent rien et sortirent. Un brouhaha s’éleva dans la classe. Juan
Carlos était célèbre dans le bahut et le nouveau commençait également à
augmenter sa côte de popularité, surtout en fréquantant l’espagnol.
Jessica mis ses deux coudes sur
la table et bailla. Si aucun des deux n’étaient là, le cours n’avait plus
aucun intérêt. Elle allait se reposer un peu…
//…\\
-« Allez
Kristin, c’est le moment ! »
Prenant son courage
à deux mains, elle voulait faire part de ses sentiments à Jonathan. Le ebau
professeur de physique. Q’ espérait-elle ? Un amour récirpoque ?
une idylle ? un baiser ? Elel savait bien que tout cela était
impossible. U,n prof avec son élève, ça ne se faisait pas. Ca ne se voyait
pas. C’était interdit. Par la loi ? Elle n’aurait su le dire.
M.Meyers semblait
profodément absorbé par ses copies à corriger et ne remarqua même pas
qu’elle était encore dans la salle. Elle toussota un peu pour se faire
remarquer. Il leva alors la tête.
-Melle Kreuk ?
Que puis-je faire pour vous ?
-Et bien, en fait
ce n’est pas pour un devoir…
-Et bien, êtes
vous souffrante ?demanda-t-il devant l’air pâle de la jeune fille.
Cette dernière
s’empourpra.
-Non, en fait…je
vous aime.
//…\\
Juan Carlos jouait encore au tennis, comme d’habitude. Lene s’arrêta un instant pour le regarder. Qu’il était beau ! Il avait vraiment la classe. Elle était tombée amoureuse de lui depuis son entrée au lycée. Pourtant, il ne s’intéressait pas à elle. Pourquoi donc s’obstinait-elle ainsi ? L’amour rend aveugle.
Juan, se sentant observé se retourna pour voir Lene. Il souria et reprrit son entraînement. Ce simple sourire éclaira le visage de Lene. Sa vie n’était pas aussi noire qu’elle le pensait. Il suffisait de le voir pour y mettre un peu de joie. Elle soupira. Il lui fallait rentrer au plus vite. Le patron n’était pas très commode avec les retards…
//…\\
André esquissait quelques nouveaux schémas d’attaque quand il entendit la voix de Guillermo. En effet, l’adolescent discutait en face de lui avec une jolie brune. Il lui disait d’ailleurs au revoir…et se dirigeait vers lui. L’entraîneur se remit à ses papiers, comme si de rien était.
-Salut André ! Qu’est-ce que tu fais ? demanda Guillermo, s’asseyant à ses côtés et déposant son sac par terre.
-Des devoirs.
-Des devoirs ? Au tennis ? s’étonna le garçon.
-Et oui ! Des devoirs….des exercices physiques à faire quoi avec, en plus quelques nouvelels tactiques.
-Ah ! C’est ça ! C’est pas des devoirs André : c’est un plai-sir !
-T’es un sacré p’tit gars, toi ! ria André en lui assénant une tape amicale sur l’épaule.
-Plutôt.
-Au fait, c’était qui la fille avec qui tu parlait ?
-Tout à l’heure ? Elle est dans ma classe, elle s’appaelle Jessica…pas commode du tout d’ailleurs ! Mais sympa.
-T’as une touche.
-Quoi ?
-T’as une touche, répéta-il.
-Une touche ? Je ne pense pas, répondit-il finalement, un sourire en coin.
-Oh si ! Tu lui plaît ! Ca se voit !
-Tu ne la connaît vraiment pas ! On dirait qu’elle est allergique aux gars !
-On verra bien…
//…\\
Natalie attendait Mario. Ils s’étaient donné rendez-vous devant le distributeur de boissons, juste à côté des dortoirs. Soudain, elle vit le nouveau rentrer dans un des dortoir : C.132. Elle rougissa, il était vraiment mignon. Elle aimait bien les bruns, et ses cheveux en batailles lui donnaient un petit air effronté…Une main passa devant ses yeux et elle sorit de sa « transe ».
-Alors Nat’ ? Tu as l’air perdue dans tes pensées ?
-Ah, heu, oui !
-Tu pensais à moi ? demanda Mario amoureusement.
-Oui, bien sûr, mentit-elle.
//…\\
Pendant ce temps, dans la salle de physique fermée à clé, sur le bureau du professeur, Jonatan embrassait à pleine bouche son élève, caressant son corps d’adolescente. Quand il voulut lui enlever son débardeur, Kristin s’interposa :
-Non, murmura-t-elle, je, je ne veux pas…
Il ne répondit pas et l’embrassa dans le cou, glissant ses mains sous son haut et essayant de dégrafer son soutien-gorge.
Kristin arrêta net leur étreinte.
-Mais qu’est-ce que tu as ?
-Je, je ne veux pas ça…
-Allez…
-Non !cria-t-elle cette fois en se dirigeant vers la porte.
Jonatan lui bloqua le passage.
-Ne dis rien.
-Je ne suis pas stupide.
Il la prit à nouveau contre
lui pour déposer des baisers sur tout son visage :
-Tu me pardonnes ?
Kristin hésita, puis,
finalement avant de s’en aller, elle dit :
-D’accord.
//A suivre…\\
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